B - Les avantages du REEE
L’ABC du REEE
Vous pourriez épargner de l’argent dans n’importe quel compte, comme un compte d’épargne libre d’impôt (CELI), et affecter ces fonds aux études postsecondaires, mais le REEE comporte deux grands avantages que les autres comptes n’ont pas.
B – Les avantages du REEE
1. Efficience fiscale
Même si vous n’obtenez pas de déduction d’impôt pour les cotisations à un REEE, comme c’est le cas pour un REER, les fonds détenus dans le compte peuvent fructifier avec report d’impôt jusqu’à ce que l’enfant les retire après son inscription à un programme ou à un établissement postsecondaire reconnu. Comme ce revenu est imposable pour l’étudiant, qui a probablement peu ou pas d’autres revenus, l’impôt que l’étudiant devra payer est habituellement négligeable.
2. Argent gratuit
Les titulaires d’un REEE sont admissibles à la Subvention canadienne pour l’épargne-études (SCEE), instaurée par le gouvernement fédéral en 1998. Il s’agit d’un programme fédéral qui verse un montant correspondant à 20 % des cotisations au régime, jusqu’à concurrence d’un maximum annuel de 500 $ ou de 1 000 $ (selon les droits de cotisation reportés) et d’un plafond cumulatif de 7 200 $ par enfant. Autrement dit, pour chaque tranche de 5 $ cotisée dans le REEE de votre enfant, Ottawa verse un dollar. Le montant de l’aide est plus élevé pour les familles à faible revenu, qui peuvent être admissibles à une hausse pouvant aller jusqu’à 40 % de la première tranche de 500 $ de cotisations par année et jusqu’à 2 000 $ en primes par l’entremise du Bon d’études canadien (BEC). De plus, certaines provinces offrent leurs propres incitatifs pour les REEE aux résidents.
Remarque : Les bénéficiaires ne sont admissibles à la subvention canadienne pour l’épargne-études que jusqu’à l’année de leur 17e anniversaire, pourvu que le REEE ait été ouvert avant la fin de l’année civile au cours de laquelle ils ont atteint l’âge de 15 ans (et que certaines autres conditions soient respectées). Voilà une autre raison de ne pas tarder à ouvrir un REEE.
Deux principaux types de comptes REEE
Un des autres avantages du REEE est le fait qu’il est souple, selon le nombre d’enfants pour qui vous épargnez et l’établissement qu’ils entendent fréquenter. Il existe deux principaux types de REEE que vous pouvez ouvrir : un régime individuel et un régime familial. Le premier est généralement utilisé par les parents qui épargnent pour les études d’un seul enfant; le second sera utilisé pour tous les frères et sœurs qui entreprendront des études collégiales ou universitaires, qui fréquenteront une école de métiers ou qui suivront un programme d’apprentissage.
Les règles sont essentiellement les mêmes pour les deux, mais le principal avantage du régime familial est qu’il est plus facile de placer de l’argent dans un seul compte pour plusieurs enfants que d’ouvrir quelques REEE individuels. Il existe toutefois une différence importante : seuls les membres de la famille qui sont apparentés par le sang (ou par adoption) peuvent cotiser au régime familial. Donc, « tante » Julie, qui était en fait votre meilleure amie à l’université, mais n’est pas apparentée par le sang, ne peut pas cotiser à un régime familial. Par contre, elle peut ouvrir un régime individuel.
Il existe également un REEE collectif offert par des sociétés qui gèrent des fonds en fiducie en gestion commune. Ce REEE peut intéresser les personnes qui ne veulent pas se lancer dans le choix de placements elles-mêmes. Il est néanmoins important de tenir compte des frais, qui peuvent être élevés, et des règles souvent restrictives concernant les cotisations et les retraits.
Que pouvez-vous détenir dans un REEE?
Vous pouvez détenir presque n’importe quel type de placement dans un REEE, y compris des parts de fonds communs de placement ou de fonds négociés en bourse (FNB), des actions, des obligations et des liquidités. Toutefois, les familles canadiennes choisissent le plus souvent d’investir leur épargne-études dans un portefeuille de placements diversifié composé de parts de fonds communs de placement ou de FNB. L’idée est de détenir des placements dans plusieurs catégories d’actifs (comme les actions et les obligations) et secteurs (comme les services financiers, l’énergie et les technologies de l’information) afin d’obtenir des rendements suffisants pour garder une longueur d’avance sur l’inflation, sans prendre trop de risque. Vous pouvez travailler avec un conseiller, qui fera les placements en votre nom.
Le dernier article de la série « L’ABC du REEE » sera consacré aux cotisations à un REEE et aux retraits du REEE – Pour le lire, cliquez ici.