Ai-je droit à de l’argent gratuit pour les études de mon enfant? Explication du Bon d’études canadien
L’éducation vaut de l’or… et si on se fie aux frais de scolarité, cette expression est plus vraie que jamais! Les études postsecondaires, comme bien des choses, ne sont plus aussi abordables que par le passé.
Pour tenter d’aider les Canadiens et les Canadiennes, le gouvernement fédéral a créé le régime enregistré d’épargne-études (REEE). Les REEE offrent plusieurs avantages, y compris le Bon d’études canadien (BEC), qui est spécifiquement destiné aux familles à faible revenu. Voici comment tout cela fonctionne.
Le REEE
Le REEE est un compte de placement qui permet aux familles et à leurs proches d’épargner pour les études postsecondaires d’un enfant. Les cotisations à un REEE ne sont pas déductibles d’impôt, mais l’impôt est reporté jusqu’à ce que les fonds soient retirés. À ce moment, seule une partie des fonds est assujettie à l’impôt entre les mains de l’étudiant, qui se situe habituellement dans une tranche d’imposition inférieure. Le gouvernement offre également les deux subventions suivantes pour aider à financer les REEE :
Subvention canadienne pour l’épargne-études (SCEE) – La plupart des personnes qui cotisent à un REEE sont admissibles à la SCEE, qui correspond à 20 % des cotisations jusqu’à un maximum de 500 $ par année et de 7 200 $ à vie.
Bon d’études canadien (BEC) – Le BEC offre jusqu’à 2 000 $ par enfant admissible. Contrairement à la SCEE, qui exige des cotisations pour obtenir l’argent du gouvernement, le BEC peut entrer en vigueur dès l’ouverture d’un REEE.
Le Bon d’études canadien
Le BEC est une prestation qui vise à aider les enfants admissibles de familles à faible revenu à effectuer des études dans certains établissements d’enseignement postsecondaire désignés. Vous recevrez un paiement initial de 500 $ au cours de la première année d’admissibilité d’un enfant, suivi de cotisations de 100 $ pour chaque année subséquente jusqu’à ce que l’enfant atteigne l’âge de 15 ans ou que le maximum de 2 000 $ soit atteint. La première année, un supplément de 25 $ est fourni pour aider à couvrir les coûts d’ouverture du REEE.
Admissibilité au Bon d’études canadien
Pour avoir accès aux 2 000 $ versés par le gouvernement, le bénéficiaire doit être né le 1er janvier 2004 ou après cette date, avoir un REEE ouvert à son nom, être un résident canadien avec un numéro d’assurance sociale (NAS) et provenir d’une famille à faible revenu.
Pour l’année de prestations 2022-2023, le revenu net des familles ayant un à trois enfants doit être de 50 197 $ ou moins; pour les familles ayant quatre enfants, le revenu net doit être inférieur à 56 636 $; le revenu net des familles ayant cinq enfants doit être inférieur à 63 101 $. Pour obtenir de l’information sur les familles plus nombreuses, visitez le site Web de l’ARC.
Demander le Bon d’études canadien
Lorsque vous ouvrez un REEE, vous devriez, en tant que souscripteur, recevoir un formulaire de demande de BEC. Pour remplir la demande, vous aurez besoin de votre NAS et du NAS du bénéficiaire. Si vous n’avez pas la garde du bénéficiaire, vous aurez également besoin du NAS de la personne responsable de l’enfant en question. Une fois que le gouvernement aura reçu la demande, il déterminera si le bénéficiaire est admissible et déposera automatiquement les fonds dans le REEE annuellement tant que le bénéficiaire demeurera admissible.
Si vous ne saviez pas que vous aviez droit au BEC, ne vous inquiétez pas, car celui-ci est rétroactif. Cela signifie que la personne responsable de l’enfant peut demander de recevoir cet argent tant que le bénéficiaire n’a pas atteint l’âge de 18 ans. Si le bénéficiaire n’effectue pas d’études postsecondaires, le BEC doit être remboursé au gouvernement.
Conclusion
Un montant de 2 000 $ ne payera pas les études de votre enfant, mais il est important de noter qu’un REEE n’est pas seulement un compte d’épargne; il s’agit d’un compte de placement. En supposant un rendement de 5 % par année sur 15 ans, le montant total s’élèvera à 4 158 $. Et ça, c’est si vous le laissez croître sans ajouter un seul dollar de votre propre argent.
Bien que rien ne vous oblige à verser des cotisations à un REEE pour recevoir le Bon d’études canadien, il pourrait être judicieux d’y investir aussi souvent que possible pour profiter du pouvoir de la capitalisation. Par exemple, si vous y versiez 100 $ par mois au cours de cette même période de 15 ans et que cet argent croissait au même taux de 5 % par année, le fonds d’études de votre enfant atteindrait 30 856 $, ce qui représente une somme substantielle!
Quelle que soit votre tranche d’imposition, un REEE peut ouvrir toutes sortes de possibilités à votre enfant, peu importe ce que l’avenir lui réserve. Les frais d’études postsecondaires ne diminueront peut-être pas de sitôt, mais avec un peu de temps et d’efforts, vous pouvez garder cette option ouverte.