Un marché baissier offre des possibilités de dons de bienfaisance
Auteur : Chase Mouchet
Source : Kiplinger
Le cours de bon nombre d’actions a chuté pendant la crise du coronavirus, mais ne laissez pas cette situation vous empêcher de soutenir des causes caritatives. Même en période de ralentissement économique, le don d’actions peut être une façon d’atteindre cet objectif et de soutenir les organismes sans but lucratif qui servent sans relâche nos collectivités en cette période de besoin urgent.
Le marché haussier des 11 dernières années a offert à de nombreux investisseurs une occasion incroyable d’accroître leur richesse et de mieux se positionner financièrement pour l’avenir. Même si la récente baisse des cours boursiers a eu une incidence sur la valeur des portefeuilles de placements, bon nombre d’investisseurs ont sans doute encore des titres qui valent plus aujourd’hui que ce qu’ils ont payé, surtout s’ils les détiennent depuis au moins une décennie.
Même dans un contexte de marché en déclin, il peut y avoir des raisons sérieuses d’envisager de faire des dons à partir de votre portefeuille de placements dans le cadre d’une stratégie caritative globale.
Voici trois facteurs importants à prendre en considération pour déterminer si votre portefeuille pourrait offrir de bonnes occasions de faire des dons de bienfaisance dans le marché actuel :
Vous avez l’intention de vendre les actions de toute façon
Vous détenez peut-être depuis de nombreuses années un titre ou un fonds d’actions dont vous voulez vous départir pour toutes sortes de raisons. Ou encore, le ralentissement du marché vous a peut-être amené à reconsidérer le niveau de risque de votre portefeuille. Peut-être aimeriez-vous vous diversifier à partir d’une position importante dans une action ou un fonds d’actions. Si vous avez fait un gain en capital, celui-ci pourrait être un excellent moyen de financer vos objectifs de dons maintenant et de mieux équilibrer votre portefeuille.
En faisant don d’une action qui a pris de la valeur directement à un organisme de bienfaisance, y compris à un fonds à vocation arrêtée par le donateur, non seulement vous obtenez un allégement fiscal fondé sur la juste valeur marchande après déduction de certains frais, mais vous évitez aussi de payer de l’impôt sur le gain en capital. L’organisme de bienfaisance ou le fonds à vocation arrêtée par le donateur évite également de payer de l’impôt sur le gain en capital et peut vendre l’action pour faire avancer sa mission avec le produit de la vente.
Toutefois, si vous avez l’intention de faire don d’une action qui se négocie à perte, il est préférable de vendre l’action et de faire don du produit de la vente, puisque la déduction fiscale se limiterait à la valeur la plus faible entre votre prix de base et la juste valeur marchande.
Vous souhaitez utiliser la déduction fiscale supplémentaire pour réduire votre revenu imposable de cette année
Même après la déduction de certains frais, du point de vue fiscal, de nombreuses personnes pourraient profiter davantage d’une contribution à un organisme de bienfaisance.
Cette stratégie pourrait être particulièrement utile à ceux qui cherchent à maximiser leur capacité à faire des dons caritatifs pendant les années où leur revenu est le plus élevé. En pensant à l’avenir, ces personnes pourraient même verser plusieurs années de dons dans un fonds à vocation arrêtée par le donateur, ce qui permettrait de déduire la contribution de leur revenu le plus élevé de l’année en cours et de répartir les dons sur les années suivantes. Vous pouvez donner à des organismes de bienfaisance publics jusqu’à 30 % de votre revenu brut rajusté en actions détenues pendant plus d’un an et demander la déduction sur la déclaration de revenus de cette année.
L’un des grands avantages des dons d’actions, c’est que vous pouvez convertir un actif qui serait imposé à un taux de gain en capital en une déduction fiscale ordinaire. Par exemple, le gain sur des actions détenues depuis très longtemps qui serait normalement imposé au taux du gain en capital pourrait plutôt servir à réduire le revenu imposable d’un particulier.
Par conséquent, même dans un marché à la baisse, l’évitement de l’impôt sur les gains en capital et l’utilisation d’une immobilisation donnée pour réduire le revenu gagné pourraient être une excellente façon d’en faire plus avec votre argent et de contribuer à une bonne cause.
Les dons d’actions peuvent être un bon complément aux dons en espèces
Beaucoup de donateurs aiment l’idée de donner rapidement de l’argent aux organisations et aux causes qui leur tiennent à cœur. En période de baisse du marché boursier, ils peuvent vouloir continuer à posséder leurs actions jusqu’à ce que les cours se redressent.
Pour les investisseurs charitables qui aiment l’idée de donner principalement de l’argent, envisagez de donner une partie des gains de votre portefeuille pour compléter vos dons en espèces. L’argent que vous auriez donné autrement pourrait alors être réaffecté à l’achat du même montant d’actions, ce qui augmenterait le coût de base de ces placements.
Cette stratégie est en fait une forme d’achats périodiques par sommes fixes et aide à réduire la facture d’impôt une fois que le placement est vendu. J’ai vu de nombreux investisseurs adopter cette stratégie au fil du temps, ce qui peut être une excellente façon de continuer à investir dans le portefeuille, à financer des causes caritatives et à économiser de l’impôt.
Les actions peuvent être une grande source de richesse au fil du temps malgré le niveau élevé de volatilité que nous avons connu récemment. Elles peuvent aussi constituer une base efficace pour l’élaboration d’une stratégie caritative tout au long des cycles du marché, particulièrement pendant les périodes où les besoins sont les plus grands et où l’impact est le plus grand.
Cet article a été rédigé par notre conseiller collaborateur et présente son point de vue, et non celui du personnel de rédaction de Kiplinger. Vous pouvez vérifier les dossiers du conseiller auprès de la SEC ou de FINRA.
Copyright 2020 The Kiplinger Washington Editors
Cet article a été rédigé par Chase Mouchet de Kiplinger et a été autorisé légalement sous licence par le réseau d’éditeurs Industry Dive. Veuillez adresser toutes les questions sur les licences à legal@industrydive.com.