Quatre erreurs liées à la répartition de l’actif et comment les éviter
Auteure : Diane Mtetwa
Source : The Motley Fool
Quelles actions devriez-vous acheter? Lorsque vous avez de l’argent à investir, cette question semble être LA plus importante. Mais avant d’acheter votre premier titre, prenez un moment et posez-vous d’abord une question bien différente : à quel point tolérez-vous le risque? La répartition de l’actif permet de trouver l’équilibre entre le niveau de risque que vous prenez et le rendement que vous obtenez, et vous aide à répondre à cette question.
Voici quatre erreurs courantes liées à la répartition de l’actif et comment les éviter.
1. Ne pas avoir de plan
Vous vous êtes fixé des objectifs globaux de placement, mais vous devez aussi en définir un pour chacun de vos comptes. Une étude menée par Harvard a démontré que les gens qui élaboraient des plans écrits et verbaux atteignaient leurs objectifs dix fois plus souvent que ceux qui ne le faisaient pas. Votre planification de placement commence par l’établissement d’un objectif et d’un horizon de placement.
Investissez-vous pour une mise de fonds sur une maison dans cinq ans? les études collégiales de votre enfant dans 10 ans? la retraite dans 20 ans? Les objectifs de chacun de vos comptes et les horizons temporels qui y sont associés sont des facteurs importants qui permettent de déterminer votre niveau de risque. Suivre cette première étape et fixer une échéance vous aide à établir la répartition de l’actif la plus adaptée pour l’atteinte de vos objectifs.
2. Être trop audacieux ou trop conservateur
On pense habituellement à la répartition de l’actif sous sa forme la plus simple — un mélange d’actions et d’obligations. La répartition de l’actif influe sur la volatilité et le rendement de votre compte, et la part que vous accordez à chacune de ces catégories détermine si vous investissez de façon prudente ou audacieuse. Si vous investissez trop prudemment, vos comptes ne croîtront pas beaucoup. Vos rendements pourraient même vous décevoir année après année, lorsque vous examinez vos comptes.
Si vous êtes trop audacieux dans votre approche, vous risquez de ne pas supporter les fluctuations de votre compte. Vous pourriez vous laisser guider par vos émotions, et au lieu d’investir à long terme, vous vous retrouverez à vendre votre portefeuille lorsque les marchés s’effondrent et à racheter lorsqu’ils se redressent. Ces tentatives de synchronisation avec le marché pourraient aussi influer négativement sur vos rendements.
Vous pouvez éviter cette erreur en remplissant un questionnaire sur la tolérance au risque. Il tiendra compte d’aspects comme votre revenu et l’argent disponible hors de vos placements. Il tiendra également compte de vos sentiments liés à la volatilité des marchés et de vos réactions passées à cet égard. Plus vous accordez vos placements et votre niveau de tolérance au risque, plus vous êtes susceptible d’atteindre vos objectifs.
3. Positions concentrées
La majorité des actions détenues dans vos comptes provient-elle de la même entreprise? Avez-vous été tellement enthousiaste à l’égard d’un secteur que vous avez augmenté votre exposition? Ici, « position concentrée » signifie que vous avez mis trop d’œufs dans le même panier.
Bien sûr, votre risque concentré peut être très payant, mais si cette action ou ce secteur encaisse un coup dur, vous risquez de perdre beaucoup. Depuis le début de l’année, l’indice S&P 500 a augmenté d’environ 3,4 % alors que les actions énergétiques ont chuté de plus de 35 %. Si vous aviez une plus grande exposition dans ce secteur, vos comptes auraient souffert davantage que si vous aviez maintenu une répartition plus uniforme d’actions provenant de tous les secteurs.
Les experts affirment qu’aucune position à elle seule ne devrait constituer une part importante de vos placements. Qu’est-ce que cela veut dire? Cela diffère d’un investisseur à l’autre. Pour déterminer à quoi correspond une « part importante » dans votre situation, posez-vous la question suivante : accepteriez-vous aussi bien une perte majeure qu’un gain substantiel? Si la réponse est non, vous devriez porter une attention particulière à la diversification.
4. Privilégier les actions et les obligations en général
Il existe une grande variété d’actions : les actions de valeur ou de croissance, celles de sociétés à petite ou à grande capitalisation, et celles de sociétés internationales ou nationales. Vous pouvez acheter des obligations en fonction de la qualité du crédit ou de la duration. Chaque catégorie implique un compromis distinct entre le risque et le rendement.
Par exemple, les actions de petites sociétés sont plus risquées, mais à long terme, leur rendement a toujours été plus intéressant que celui des grandes sociétés.
Pour maximiser votre rendement, vous voudrez être exposé à toutes ces catégories. La part allouée à chacune d’elles dépendra de votre modèle de répartition de l’actif. Ainsi, détenir un portefeuille audacieux plutôt qu’un portefeuille conservateur vous permet de favoriser une exposition accrue à des actions plus risquées et de générer de meilleurs rendements. Si votre portefeuille est investi sur une plus longue période, il convient d’investir dans des obligations qui vous donneront un rendement supérieur à celui d’un portefeuille à court terme.
La répartition de l’actif est plus qu’un simple mot à la mode : c’est le moteur du rendement de votre compte. Lorsque votre répartition ne correspond pas à votre profil de risque, votre rendement de placement en souffre. L’atteinte de vos objectifs de placement dépendra davantage d’une répartition de l’actif adéquate que de la sélection des titres. La clé du succès, c’est d’éviter ces écueils.
Cet article a été rédigé par Diane Mtetwa, de The Motley Fool, et a été autorisé légalement sous licence par le réseau d’éditeurs Industry Dive. Veuillez adresser toutes les questions sur les licences à legal@industrydive.com.