Préparer son avenir en s’imaginant vivre centenaire
Rédigé par : Lesley-Anne Scorgie, chroniqueuse
Source : The Toronto Star
Le nombre de personnes centenaires en santé n’a jamais été aussi élevé au Canada, leur nombre ayant triplé depuis 2000. Néanmoins, à mesure que les frais et les avancées médicales progressent, les retraités actuels et futurs se demandent s’ils auront suffisamment d’argent.
Dernièrement, la plupart des gens se font conseiller d’ajuster leur plan financier en fonction d’une durée de vie de 100 ans et de modifier leurs hypothèses sur le coût de la vie. Voici pourquoi.
La majorité des plans sont établis pour faire durer l’argent d’une personne jusqu’à l’âge de 90 ans. Or, les centenaires font partie du groupe d’âge qui connaît la progression la plus marquée au Canada. Ma grand-mère aura 102 ans cette semaine; elle vit toujours de façon autonome. Mon autre grand-mère est décédée récemment, soit quelques semaines avant son 101e anniversaire.
Bien que l’inflation semble faiblir, le coût de la vie ne cesse d’augmenter.
Si vous avez déjà établi un plan financier, il est temps de le revoir et d’examiner attentivement les éléments suivants. Si vous n’avez pas de plan financier, envisagez d’en établir un avec un planificateur financier.
Commencer par la formulation d’hypothèses
Le raisonnement hypothétique s’avère extrêmement utile pour intégrer de la souplesse à votre plan de retraite.
Que se passera-t-il si vous vivez jusqu’à 100 ans? Que se passera-t-il si vous voulez voyager davantage au cours de vos premières années de retraite? Que se passera-t-il si votre santé est plus ou moins florissante? Que se passera-t-il si vous avez la possibilité de travailler (peut-être à temps partiel) jusqu’à l’âge de 70 ou 75 ans? Que faire si vous avez besoin de plus d’argent que vous n’en disposez? Que faire si vous donnez (ou non) de l’argent à vos enfants? Que se passera-t-il si vous voulez vivre de façon autonome chez vous plutôt que dans un foyer de soins? Que se passera-t-il si vous repensez complètement votre budget pour épargner en priorité? Est-ce la bonne solution que d’opter pour une résidence plus petite ou plus grande (vos enfants réintègrent peut-être le foyer familial)?
Prévoir une réunion avec son planificateur financier ou coach en finance
Les conseillers et planificateurs financiers analyseront les différences entre vos sources de revenu actuelles (ou prévues) pour la retraite, le rythme auquel vous dépensez votre argent et le pécule à conserver pour vos dernières années. Ils font preuve de créativité pour proposer des solutions potentielles destinées à combler les lacunes.
Dans le cadre de ce processus, votre assurance, votre testament et vos procurations feront l’objet de révisions. Votre conseiller en placements pourrait vous suggérer comme stratégie, entre autres, de modifier votre couverture d’assurance ou de désigner des exécuteurs testamentaires remplaçants.
Planifier des frais plus élevés en matière de soins de longue durée
Votre conseiller vous apportera son expertise à cet égard, mais supposons que vous vivez dix ans de plus et que vous avez besoin de soins de longue durée la plupart du temps. Votre plan tient-il compte de ces coûts? Le conseil serait plutôt ici de prévoir au minimum un scénario de frais moyens en soins de longue durée, et ce, au moins pour une durée deux fois plus longue que ce qui était prévu initialement.
Ces frais ne montrent aucun signe de ralentissement, malgré les programmes gouvernementaux de soutien à domicile. Il ne peut qu’être bénéfique d’amorcer des recherches préliminaires sur vos besoins futurs en matière de soins et d’intégrer ces prévisions à vos plans.
Apporter sans tarder les modifications nécessaires à son budget
Revenu de placement ou de retraite indexé fiable, retraits de FERR, RPC, SV et autres sources de revenu : Si vous prévoyez de vivre plus longtemps et de composer avec des coûts de soins plus élevés, vous devrez peut-être modifier certaines habitudes en matière de dépenses et d’épargne afin de faire durer votre argent.
Votre conseiller vous recommandera probablement d’épargner de nouveau en effectuant des dépôts programmés dans un CELI ou un CEIE. Il vous faudra sans doute réévaluer le montant que vous aviez l’intention de dépenser pour voyager, jardiner ou déménager. Les conséquences liées au choix d’opter pour une résidence plus petite dans le but d’alimenter votre pécule doivent faire l’objet de calculs à inclure dans votre budget.
Le fait de respecter un budget peut vous aider à maintenir le cap sur vos dépenses afin de préserver vos fonds.
Un planificateur d’expérience vous dira également si vos dépenses sont trop élevées (ou trop faibles) et vous proposera d’apporter des modifications à votre budget. De plus en plus de conseillers misent sur les changements de comportement pour assurer l’adoption de meilleures habitudes financières tout au long de la vie. Le moment est peut-être venu d’avoir cette discussion.
Parler sans inquiétude de ses finances à ses enfants
Les répercussions du vieillissement sur ses finances concernent tous les membres de la famille. Les enfants adultes tentent presque toujours de comprendre l’état de préparation à la retraite de leurs parents, leurs souhaits concernant leur fin de vie et, désormais, leur capacité à les aider à acheter une habitation ou à soutenir leurs petits-enfants. Ils ne considèrent pas ces dernières demandes comme étant déplacées. En effet, il est courant de demander de l’aide financière à ses parents en raison de l’augmentation du coût de la vie et de la dépréciation des revenus.
Le conseil ici serait de leur expliquer votre situation, surtout si vous avez besoin de leur aide. Ils auront ainsi l’occasion de planifier à leur tour.
Cet article a été rédigé par Lesley-Anne Scorgie, chroniqueuse pour The Toronto Star et a été autorisé légalement sous licence par le réseau d’éditeurs Industry Dive. Pour toute question sur les droits de reproduction, veuillez écrire à legal@industrydive.com.