Rédigé par : insider@insider.com (Rachel Morgan Cautero)
Source : Business Insider
- Je n’avais pas prévu d’être mère au foyer, mais je le suis devenue après avoir été mise à pied.
- Aujourd’hui, je suis pigiste, mais je ne gagne pas un salaire à temps plein.
- Je n’ai jamais été aussi impliquée dans les finances de notre famille et j’ai établi un plan de secours pour l’avenir.
Lorsque j’étais enfant, ma mère était femme au foyer; c’est elle qui s’occupait de tout. Elle avait rejoint l’association parents-enseignants, me déposait au soccer puis me ramenait, passait des après-midi au parc et à la piscine lors des chaudes journées d’été. Elle n’a jamais travaillé en dehors de la maison, du moins pas avant que je ne sois plus âgée.
Pour ma part, je n’ai jamais voulu être mère au foyer. J’avais pour ambition de devenir rédactrice à temps plein, de vivre à New York et peut-être d’avoir un enfant à la fin de la trentaine, puis d’engager une très bonne gouvernante. J’ai finalement eu deux enfants et déménagé quatre fois pour finir par m’installer dans une maison de banlieue en Floride. Ce n’est pas exactement ce que je m’étais imaginé au départ.
Alors que j’étais enceinte de mon aîné, la société de médias en démarrage pour laquelle je travaillais a fait faillite. Et comme j’étais une agente contractuelle, j’ai été mise à pied durant mon septième mois de grossesse, sans indemnité de départ ni aucune autre option à l’horizon. C’est à ce moment-là que je suis devenue pigiste à temps plein, j’écris et révise des textes depuis cinq ans pour un grand nombre de clients. Même si je travaille régulièrement depuis, je ne gagne pas un salaire à temps plein.
Voici comment j’en suis venue à accepter le fait d’être mère au foyer, comment j’ai réussi à continuer à gagner ma vie et pourquoi c’était si important pour moi.
Je suis plus que jamais impliquée dans les finances de notre famille
Ce n’est pas parce que vous ne gagnez pas un plein salaire que vous ne devez pas vous préoccuper de vos finances. En réalité, c’est une raison supplémentaire de surveiller la situation de près.
Lorsque je suis devenue mère au foyer, je me suis fait un devoir de m’occuper davantage des finances de ma famille, même si les chiffres ne sont pas ma spécialité. Je me suis assurée que mon mari et moi étions sur la même longueur d’onde en ce qui concerne notre budget mensuel, les cotisations aux comptes d’épargne-retraite et l’épargne pour les études de nos enfants. J’ai également veillé à ce que nous soyons sur un même pied d’égalité en ce qui concerne la propriété de tous nos comptes bancaires, de notre prêt hypothécaire, de nos voitures et de notre portefeuille de placement.
Lorsque je suis devenue pigiste à temps plein, l’une de mes principales préoccupations était de savoir ce qu’il adviendrait de mon épargne-retraite. Mon mari possède un REER substantiel jumelé à celui de l’employeur, quant à moi, il me reste un petit pécule dans un CELI.
« Qui gagne le mieux sa vie » est une discussion archaïque au sein de notre couple. Mon mari sait que le fait d’avoir un travail qui ne soit pas rémunéré à temps plein ne désigne pas de fait qui a le droit de dépenser l’argent, ni quel montant.
J’ai toujours un plan de secours
Même si nous sommes heureux dans notre couple, on ne peut savoir ce que l’avenir nous réserve. Il arrive que des couples divorcent. Que l’un des époux décède brutalement. Les situations familiales évoluent. C’est la raison pour laquelle je reste compétitive dans mon domaine, je maintiens des revenus stables et je garde contact avec d’anciens collèges journalistes et étudiants. Un jour, il se peut que je doive retourner sur le marché du travail à temps plein pour subvenir aux besoins de mes enfants, et je ne veux pas être prise au dépourvu.
D’un point de vue financier, je veille à connaître tous les comptes bancaires, tous les mots de passe, les noms et les coordonnées de notre avocat et de nos conseillers en placements, même si nous avons tous deux un testament et des dernières volontés valides. J’ai été témoin de suffisamment de décès pour savoir qu’il n’est jamais agréable de voir un mari décéder et de voir sa femme ne pas savoir où se trouve les fonds, ni qui appeler pour avoir accès au testament. Il est également sage de savoir qui a droit à tous les comptes ou qui en est le bénéficiaire, en particulier pour les comptes d’épargne-retraite.
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