Changements fiscaux à connaître cette année, du bureau à domicile aux opérations immobilières de vente-achat

Source : La Presse Canadienne

 

Les impôts sont inévitables, et ceux-ci peuvent varier d’une année à l’autre. Ainsi, il y a des changements importants à garder en tête en cette période de production des déclarations de revenus.

Voici les nouvelles règles que vous devriez connaître :

 

Déduction des frais de bureau à domicile

Tout au long de la pandémie de COVID-19, les travailleurs pouvaient déduire 2 $ par jour de leur revenu imposable pour chaque jour travaillé à la maison, jusqu’à concurrence de 500 $. Ce « montant fixe temporaire » ne s’applique plus.

Au moment de produire leur déclaration de revenus pour 2023, les employés ne peuvent déduire les frais de bureau à domicile que s’ils étaient obligés (et non simplement autorisés) de travailler à la maison plus de la moitié du temps pendant au moins un mois d’affilée. Pour ce faire, ils ont besoin d’un formulaire T2200 signé et remis par leur employeur.

« On doit additionner toutes ses dépenses, qu’il s’agisse de services collectifs, de réparations et de tout le reste, puis en déduire une partie en fonction de la superficie de son bureau en pourcentage de sa résidence », a affirmé un expert en fiscalité et en finances personnelles.

 

Vous payez en retard? Attention au taux plus élevé

Le taux d’intérêt sur les impôts en souffrance est passé de 9 % à 10 %.

« Si on est en retard dans le paiement de ses impôts, il pourrait même être plus avantageux d’emprunter de l’argent à la banque ou d’emprunter sur une marge de crédit pour payer ses impôts, car ce taux est probablement inférieur à celui que l’ARC exige pour les impôts en souffrance. »

 

Épargner pour l’achat d’une première propriété

Depuis avril dernier, les Canadiens qui n’ont pas été propriétaires d’un logement pendant au moins quatre ans peuvent verser jusqu’à 8 000 $ par année au compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété, avec un plafond total de 40 000 $.

L’argent mis de côté est déductible d’impôt et les revenus générés par le régime enregistré ne sont pas non plus imposés, y compris lorsqu’ils sont retirés pour acheter une maison ou un condo.

Toutefois, contrairement à un compte d’épargne libre d’impôt ou à un régime enregistré d’épargne-retraite, le plafond des droits de cotisation reportés est rapidement atteint.

En effet, si vous ouvrez un CELIAPP et que vous n’y cotisez pas au cours des dix prochaines années, le plafond de cotisation reporté à la onzième année ne sera que de 8 000 $ et non de 40 000 $.

« Au cours de la 11e année, par exemple, vous pouvez verser une cotisation de 8 000 $, en plus d’obtenir un droit de cotisation reporté de 8 000 $. »

De plus, le CELIAPP est actuellement limité à 15 ans, après quoi les fonds peuvent être transférés dans un REER ou retirés à titre de revenu imposable s’ils ne sont pas utilisés pour acheter une propriété.

 

Déduction de 15 % lorsque grand-maman emménage

Comme le logement est une ressource de plus en plus rare, le crédit d’impôt pour la rénovation d’habitations multigénérationnelles vise à réduire les coûts liés à la construction d’un logement secondaire.

Le crédit permet aux propriétaires de déduire 15 % des coûts de rénovation jusqu’à concurrence de 50 000 $, ce qui pourrait leur permettre de soustraire jusqu’à 7 500 $ de leur impôt sur le revenu. 

Toutefois, le logement de grand-maman doit être autonome.

« Il doit avoir sa propre entrée, sa propre cuisine, sa propre salle de bains et sa propre chambre à coucher. On ne peut pas simplement diviser une pièce de la maison, la rénover et demander le crédit d’impôt. »

 

Retournement de situation pour la revente précipitée de biens immobiliers résidentiels

Depuis le 1er janvier 2024, les profits tirés de la vente de propriétés résidentielles détenues depuis moins d’un an sont imposés comme un revenu d’entreprise, et non plus comme un gain en capital libre d’impôt s’il s’agit de votre résidence principale.

« Le gouvernement s’est intéressé de près aux gens qui achètent, réparent et revendent des propriétés. Pendant de nombreuses années, les gens ont en quelque sorte abusé des règles en faisant de ces biens leur résidence principale et en ne payant pas d’impôts. »

 

Augmentation de la déduction relative aux outils

Les employés des métiers peuvent maintenant déduire deux fois le montant de leurs dépenses liées aux outils : 1 000 $ par rapport à 500 $ l’année précédente.

Même s’il s’agit d’un changement bienvenu, il pourrait ne pas faire une grande différence.

« Si vous dépensez 1 000 $ pour des outils, vous pourriez récupérer 300 $ ou 350 $ lorsque vous demandez la déduction pour ces biens », en supposant un revenu annuel d’environ 100 000 $.

 

Cet article provient de La Presse Canadienne et a été autorisé légalement sous licence par DiveMarketplace d’Industry Dive. Pour toute question sur les droits de reproduction, veuillez écrire à legal@industrydive.com.