Comment retirer des fonds d’un REEE sans stress
Avant d’investir, sachez quand et comment vous pourrez retirer les fonds pour votre enfant.
Le départ pour l’université est un événement plein de promesses et d’émotions, et, pour la plupart des familles canadiennes, il s’accompagne de lourdes dépenses. En moyenne, un étudiant dépensera 19 498 $1 (ou plus) en loyer, déplacements, fournitures, activités para-universitaires, épicerie et repas. Et ce chiffre devrait augmenter.
Heureusement, l’ouverture d’un régime enregistré d’épargne-études (REEE) aujourd’hui peut réduire les sommes qu’il faudra débourser plus tard. Comme pour n’importe quel placement, avant d’immobiliser une somme d’argent, il est important de connaître la marche à suivre pour les retraits (y compris, les règles applicables, l’impôt exigible et les dates limites). Lisez la suite pour savoir comment préparer votre famille à la grande aventure des études postsecondaires, grâce au REEE.
Réévaluez le risque
Lorsque la remise de diplôme approche et que votre enfant envisage des études postsecondaires (dès le milieu du secondaire), vous rencontrerez votre conseiller financier pour discuter de la façon dont votre REEE pourra apporter un soutien financier. Vous pourriez envisager de transférer les placements dans des solutions à faible risque et axées sur le court terme, comme les fonds communs de placement à revenu fixe, pour préserver la valeur du REEE et permettre à votre enfant d’en profiter dans à peine quelques années.
Débloquez vos fonds (et goûtez à la tranquillité d’esprit)
Si les fonds sont immobilisés, planifiez pour les rendre accessibles. En principe, les retraits seront mis à votre disposition en quelques jours, mais préparez votre compte quelques semaines avant le premier gros paiement. Pour éviter la panique de dernière minute, demandez à votre conseiller la liste des documents à fournir pour les retraits. Vous devrez, au minimum, présenter une preuve d’inscription de votre enfant à l’établissement de son choix.
Liste de contrôle pour les retraits d’un REEE | |
✔ | Transférez vos placements dans des solutions à court terme et à faible risque quelques années avant l’université. |
✔ | Débloquez votre épargne deux ou trois mois avant votre premier retrait planifié. |
✔ | Élaborez une stratégie de retrait qui vous permettra de couvrir les frais d’études, tout en réduisant le plus possible l’impôt et les pénalités. |
✔ | Obtenez la liste complète des dépenses admissibles au titre du REEE afin de profiter au maximum de vos fonds. |
✔ | Rassemblez toutes les pièces justificatives, notamment une preuve d’inscription, pour votre premier retrait. |
Apprenez à optimiser vos retraits
En général, il est préférable de commencer par retirer les paiements d’aide aux études (PAE), qui comprennent les subventions gouvernementales et les revenus de placement. À la différence des cotisations, les PAE sont imposés. Par conséquent, si votre enfant les retire tôt (pendant ses études, alors qu’il touche peu ou pas de revenus), il se peut que l’impôt à payer soit minime ou nul. Si vous ne les utilisez pas, le gouvernement récupérera les subventions et vous pourriez avoir à payer une pénalité de retrait et un impôt sur les revenus accumulés.
Sachez que pendant les 13 semaines suivant l’inscription, le retrait des PAE est limité à 8 000 $. Si votre enfant a besoin de plus de fonds durant cette période, vous pouvez faire un prélèvement (en franchise d’impôt) sur les cotisations, connu sous le nom de retrait pour les études postsecondaires. Vous pourrez retirer d’autres PAE après ce délai de 13 semaines.
Osez dépenser cet argent
Le REEE n’est pas limité aux droits de scolarité. Il peut servir à des achats liés aux études postsecondaires, comme un nouvel ordinateur portable, un bureau de travail, ou un forfait de repas végétariens, ou à l’aménagement d’une chambre d’étudiant digne d’Instagram. Votre conseiller financier devrait pouvoir vous fournir une liste complète des dépenses recommandées et admissibles.
Faites des ajustements, au besoin
Si votre enfant prend une année sabbatique (ou plusieurs), pas de panique. Le compte peut rester ouvert jusqu’à ses 36 ans, pendant qu’il ou elle fait du bénévolat au Népal ou vit chez vous tout en gagnant sa vie, le temps de trouver sa voie. S’il s’avère que les études postsecondaires ne correspondent pas à ses aspirations, vous pouvez transférer les cotisations, en franchise d’impôt, à un de ses frères et sœurs à l’intérieur d’un même REEE familial. Vous pourriez être autorisé à transférer jusqu’à 50 000 $ dans votre REER, si vos droits de cotisation sont suffisants. L’inconvénient? Les versements de contrepartie, soit la Subvention canadienne pour l’épargne-études (SCEE) et le Bon d’études canadien (BEC), doivent être restitués au gouvernement. Si votre seule option est de retirer ces fonds, attendez-vous à payer de l’impôt et des pénalités. Les fonds détenus dans un REEE s’accompagnent d’une foule de contraintes et de formalités. Faites appel à un conseiller financier, qui vous guidera tout au long de ce processus.